Former les Agents de Santé Communautaires (ASC) sur iCCM pour sauver la vie des enfants : un pari à gagner en matière de santé communautaire au Burundi


A comprendre : C’est quoi l’iCCM ?

L’iCCM : de l’anglais« Integrated Community Cases Management », traduit en français : la gestion communautaire intégrée des cas. Il s’agit d’une stratégie visant à étendre au niveau communautaire le diagnostic et le traitement précoces de certaines maladies en particulier le paludisme, la diarrhée et la pneumonie chez les enfants de moins de cinq ans. .


Il existe dans chaque GASC des personnes formées pour assurer la prise en charge communautaire de ces maladies liées à l’iCCM.
 
En plus de ce paquet, d’autres interventions communautaires sont confiées aux ASC notamment la Planification Familiale (PF) par l’injection de Sayana Press. Selon Norbert le formateur, « Au paquet traditionnel, vient de s’y ajouter l’injection de la dose Sayana Press, à offrir aux femmes qui ont l’envie de réguler les naissances. Nos ASC ont été formés notamment sur l’intervalle de temps de 3 mois entre deux injections ».
 
C’est pour cela, dit-il, que les ASC ont, au mois d’août 2022, effectué des stages au niveau des centres de santé (CDS) en ce qui concerne l’injection de Sayana Press, dans le but que, prochainement cela se passe dans la communauté, sans que la femme soit obligée d’aller vers les FOSA à la recherche de ce service.
Bien plus, en tant que formateur, il sensibilise les ASC de son ressort pour être réellement au service de la population car ils ne cessent d’inciter celle-ci à la demande de services auprès des formations sanitaires.
 
« Nous formons les ASC à mieux sensibiliser les populations à aller le plus souvent demander des services aux FOSA. Celles-ci en profitent car certains indicateurs sont renseignés, de même que ceux des ASC eux-mêmes et sont payés pour cela », estime le formateur. Il ajoute qu’ « il y a cependant certaines catégories de victimes de mauvaises idées reçues qui ne sont pas suffisamment promptes à se rendre aux FOSA, mais en gros, le rythme de la demande est satisfaisant ».
 
Monsieur Norbert fait alors remarquer que les ASC réalisent beaucoup d’activités, mais en « vendent » très peu. Le mieux serait selon lui, d’augmenter le paquet de services. Au cours de cette formation, les ASC ont été informés que le paquet iCCM peut varier en fonction des contextes particuliers, mais de manière générale, il comprend le plus souvent la diarrhée, la pneumonie et le paludisme. La santé et la malnutrition du nouveau-né sont également incluses dans l'iCCM.
 
Dans le modèle iCCM, les ASC sont identifiés et formés au diagnostic et au traitement des principales maladies infantiles, ainsi qu'à l'identification des enfants nécessitant une référence immédiate.
Le problème, selon Norbert, est que, les ASC manquent d’équipements appropriés pour la conservation des médicaments.

Par Célestin HICUBURUNDI
Expert en Communication 
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