LABORATOIRES SATELLITES MUYINGA ET KAYANZA : LES BENEFICIAIRES S’EXPRIMENT !


Le Projet de mise en réseau des laboratoires de santé publique dans les pays membres des communautés East africaine est dans sa troisième année de mise en œuvre. Six laboratoires ont été identifiés pour le BURUNDI. Dans le cadre du partage des informations, votre rédaction a approché quelques bénéficiaires qui ont livré leurs impressions au sujet des prestations.

Nkurunziza Alice habite à Muyinga. Elle a 28 ans. Selon elle, il était difficile pour les patients ambulants de retrouver facilement les résultats avant le démarrage de ce projet.

« Certains patients allaient et revenaient sans résultats aucun ! Parfois, les patients se lamentaient trop surtout quand le laborantin leur demandait de refaire les mêmes examens et payer encore de l’argent ! D’autres alors passaient des journées à l’hôpital dans l’attente des résultats ! On ne savait pas à quand les résultats seront disponibles. Ou alors, un patient pouvait venir à la date indiquée pour récupérer les résultats et, à sa grande surprise, le laborantin lui signifiait que l’analyse n’était pas encore réalisée. »

Selon la même interlocutrice, « les prestations se sont nettement améliorées ces dernières années : d’abord au niveau de l’accueil, à l’arrivée, chacun prend son numéro et l’ordre est respecté. Les fiches sont classées par ordre d’arrivée. Il n’y a pas de favoritisme sauf pour les cas d’urgence. Depuis 8h jusqu’à 11 h, c’est la consultation. Les résultats sont récupérés généralement vers 15 heures. Par ailleurs les infirmiers prennent des mesures de sécurité surtout au moment du prélèvement pour éviter la contamination. »

Madame Nkurunziza Zaîda fait le même constat. D’après elle, l’ordre est observé depuis un certain temps contrairement aux années passées. Les infirmiers s’occupent des patients et ces derniers sont généralement satisfaits.

Le Chef de service laboratoire de Muyinga reconnaît aussi que des améliorations sont observées grâce aux interventions du projet. Selon lui, la formation au programme SLMTA que les laborantins ont bénéficié a fortement contribué à l’amélioration des prestations, source de grande satisfaction des patients. Le temps d’attente des résultats a été fortement réduit, le service d’accueil est nettement apprécié par les patients eux-mêmes. La gestion des résultats est pour le moment bien structurée.

Au laboratoire de Kayanza, les améliorations sont aussi observées. La mise en œuvre de recommandations d’un audit interne de 2014 a permis l’élaboration des outils de gestion utiles au fonctionnement des laboratoires. Il y a lieu de citer notamment les documents qualité, l’élaboration de procédures opérationnelles standards comme les procédures relatives à l’évaluation des fournisseurs, l’élaboration du manuel d’hygiène..

Des documents élaborés après ka formation SLMTA
Au total, 121 documents ont été produits et validés au laboratoire de MUYINGA. Une amélioration signalée aussi est celle relative à la collaboration avec les autres laboratoires satellites. Aujourd’hui, les laboratoires satellites travaillent en synergie et échangent des informations et données. Le contrôle de qualité inter laboratoire permet d’obtenir les mêmes résultats et par conséquent les confirmer dans les délais.
Quelques contraintes à maîtriser.

Des contraintes subsistent notamment la difficulté liée à l’échange des informations avec les laboratoires des autres pays membres. Le renforcement des capacités avec les autres collègues des pays membre de l’EAC pourrait aussi contribuer à l’ouverture intellectuelle des laborantins. Les équipements disponibles sont désuets et méritent d’être remplacés. Une autre contrainte soulevée porte sur la faiblesse en matière de formulation des indicateurs qualité. Les laborantins rencontrés réclament le renforcement des capacités en la matière. Les procédures des marchés publics avec des plafonnements d’un montant de 5 millions de Fbu handicapent l’approvisionnement en intrants pour les laboratoires. La connexion internet est à améliorer pour faciliter le travail en réseau.

Signalons que le personnel reste motivé et est déterminé surtout à gagner d’autres performances malgré les conjonctures financières observées durant le premier trimestre de l’année en cours.
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