VERS LE FBP SECONDE GENERATION


Au cours de l’atelier de coordination et de suivi du FBP pour le deuxième semestre 2014, les participants ont échangé sur la réorientation du FBP après huit années de mise en œuvre. En effet le Burundi a une expérience de 8 ans dans la mise en œuvre du FBP dont 4 ans de mise en œuvre à l’échelle nationale.

Les participants ont constaté ensemble les résultats satisfaisants atteints notamment l’amélioration de l’utilisation des services de santé, le renforcement de la qualité des soins, l’amélioration de la gestion et de l’autonomie des structures de santé, la motivation du personnel de santé, le renforcement de la collaboration entre les Centres de Santé et les acteurs au niveau communautaire.

Cependant, les participants ont constaté que malgré ces résultats appréciables, il existe des goulots d’étranglement non vulnérables au niveau des FOSA et des entités décentralisées qui empêchent une plus grande performance du système de santé.

Sans être exhaustif, il y a lieu de citer notamment, le niveau de qualité des soins encore insuffisant, le plafonnement voire baisse de certains indicateurs, la problématique de la chaîne d’approvisionnement en médicaments et autres intrants qui entraine les ruptures de stock au niveau des FOSA, le dysfonctionnement du système de référence et contre référence liée au non respect des échelons de soins, l’insuffisance quantitative et qualitative associée à la répartition inadéquate du personnel de santé, l’autonomie de gestion relative des formations sanitaires, le système d’Information Sanitaire de routine qui a certes connu une amélioration mais qui demeure perfectible.

Pour faire face à tous ces problèmes une réorientation des modalités de mise en œuvre du FBP s’avère indispensable, d’où le FBP SECONDE GENERATION. Un préalable cependant : la Couverture de Santé Universelle (CSU) doit d’abord démarrer pour supporter financièrement les indicateurs de gratuité.

Les réflexions vont donc porter sur la révision des modalités de mise en œuvre du FBP au niveau des FOSA avec un accès renforcé sur la qualité des soins. Ainsi au niveau des Hôpitaux, il va falloir abandonner la composante quantité du FBP et se focaliser uniquement sur les indicateurs qualité Au niveau des Centres de Santé, l’on projette de garder les composantes quantités (car objectifs de couverture à atteindre) et qualité et revoir à la baisse le tarif des indicateurs gratuité (car remboursés par la CSU) ainsi que la révision à la hausse du poids de la composante qualité.

Dans le cadre du FBP Seconde génération, il est envisagé une généralisation du FBP communautaire à l’échelle nationale. La mise en place des Groupements d’Agents de Santé Communautaire autour de l’aire de responsabilité des CDS est un préalable pour cette généralisation.
Concernant la contractualisation du niveau central du MSPLS, un accent particulier sera mis sur la CAMEBU et la DPML en vue d’améliorer la chaine d’approvisionnement en médicaments ainsi que sur la Direction des Ressources Humaines afin d’adapter ses indicateurs de performance en matière de gestion des ressources humaines. Un suivi rigoureux du système logistique de la chaine d’approvisionnement par intégration plus détaillée des données sera mis en place.

La contractualisation des écoles paramédicales sera poursuivie pour favoriser la production des ressources humaines de qualité. Un autre axe à exploiter portera sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour plus d’efficacité et d’efficience dans la mise en œuvre du FBP. En effet, une informatisation de la saisie des données des évaluations de la qualité technique des formations sanitaires avec des tablettes, des smart phones sera aussi réalisée, ainsi que l’opérationnalisation de la base de données FBP et du DHIS2 (qui va être utilisé par le SNIS) pour générer des données fiables et comparables.
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