Voix des bébéficiaires


Le service Information Education et Communication du MSPLS en collaboration avec les journalistes des médias sous la coordination de l’expert en communication ,publics et privés, ont réalisé des reportages et magazines sur la satisfaction des bénéficiaires quant à la mise en œuvre des réformes du système de santé dont le FBP dans les provinces sanitaires Cankuzo et Muyinga.
Les thèmes ont porté sur (i) l’accueil dans les structures de soins,(ii) le financement basé sur la performance et la gratuité en faveur des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, (ii) les apports de la décentralisation.
Au niveau du District sanitaire Murore en province Cankuzo, les patients rencontrés dans les centres de santé Gitwenge, Nyuro, et l’hôpital Murore sont satisfaits de l’accueil leur réservé. Ils ont déclaré qu’aujourd’hui, les infirmiers sont disponibles en permanence et les relations sont aussi au bon fixe. Le dialogue et la mise en confiance s’instaurent entre le patient et l’infirmier avant le diagnostic.
C’est le même son de cloche dans les centres de santé de Kigamba, Muyaga, et Cankuzo situés dans le District Cankuzo. En effet, d’après les patients rencontrés au centre de santé Muyaga par exemple l’accueil est chaleureux et Sœur Claire Nsabimana, titulaire du centre de santé de Muyaga précise que la disponibilité du personnel soignant est assurée en permanence. S’il advient qu’un patient soit dans l’impossibilité de régler la facture, le centre lui accorde les soins et le président du COSA se charge du recouvrement a-t-elle précisé. Elle a affirmé aussi travailler en étroite collaboration avec l’administration à la base surtout dans la sensibilisation des groupes vulnérables à l’utilisation des structures de soins.
Dans le District sanitaire de Giteranyi en province sanitaire de Muyinga, la majorité des patients préfèrent se faire soigner au centre de santé agrée de Ruzo car le personnel soignant est très accueillant par rapport à ceux des autres centres de santé notamment le CDS Masaka. A ce sujet, le médecin chef de District Giteranyi a précisé que le cas de l’accueil au CDS Masaka est connu et que des mesures administratives ont été prises dans l’intérêt de la population.
D’’après les gestionnaires du centre de santé Kigamba, la réforme du financement basé sur la performance a permis la construction d’un nouveau bâtiment qui va servir de bureaux de travail et autres salles de consultation. C’est aussi grâce à cette réforme que le personnel soit motivé et travaille en permanence sans se sentir obligé. D’après la patiente madame Spéciose Niragira, la mesure de gratuité est très salutaire. Elle le déclare en ces termes : « je ne pouvais pas imaginer que mon enfant recouvre la santé au regard de son état quant je suis entré dans cet hôpital. Non ! Vraiment la gratuité aide beaucoup les personnes pauvres comme moi ! Imagine ! Je n’ai pas d’argent ! Je ne suis pas riche ! Et mon enfant vient d’être soigné gratuitement ! ». Que Dieu soit loué (elle essuie discrètement les larmes aux yeux).
C’est aussi le sentiment de Madame Ninahazwe, qui, après avoir accouché raconte sa fierté de rentrer à la maison sans facture à régler : « avant cette mesure de gratuité, presque toutes les femmes de la région accouchaient à domicile de peur d’être détenues dans l’hôpital ou alors être contrainte de vendre la propriété familiale ». « C’était très dur ! Personne n’osait même penser se rendre à l’hôpital pour accouchement. »
S’agissant de la réforme relative à la décentralisation, les personnes interrogées sont très satisfaites. Selon le Directeur du collège communal de Kigamba, cinq centres de santé dans la commune fonctionnent, alors qu’auparavant les patients devraient se rendre à l’hôpital de Murore situé à plus de 30 km en commune Gisagara. Aujourd’hui, les distances à parcourir sont réduites, les élèves peuvent se faire soigner et retourner à l’école. Bien plus les pharmacies de districts sont très proches des patients a-t-il déclaré et les absences à l’école sont très peu fréquentes.
Un entretien focalisé a été réalisé avec les groupes vulnérables dont les Batwa sur l’accès aux soins. Il a été constaté que ces catégories bénéficient aussi des protocoles gouvernementaux en matière d’accès aux soins au même titre que les autres citoyens. Les Batwa cooptés dans les COSA et les ASC constituent le maillon fort pour la remorque de leurs pairs à l’utilisation des structures de santé. Ils organisent des séances de sensibilisation par ménage et certains répondent positivement pendant que d’autres résistent encore au changement d’attitude. C’est le cas de Madame Kaneza, mutwakazi de la colline Cuya appuyé par son mari qui, malgré, les déclarations de la mesure de gratuité en faveur de femmes enceintes continuent toujours à accoucher à la maison de peur d’être taxé de l’argent. C’est aussi le cas d’un certain Ndikuriyo, un mutwa marié, résident à Cankuzo qui ne voit pas encore l’intérêt d’emmener son épouse accoucher dans les structures de soins. Un effort de sensibilisation est à poursuivre pour convaincre les sceptiques.

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