LE SERVICE DES LABORATOIRES DE RUMONGE ET MAKAMBA : MIEUX ORGANISE APRES DEUX ANNEES DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET EAPHLN

Selon le Médecin Directeur de l’hôpital Rumonge, Dr Jérôme Sinkibashikako le Projet de mise en réseau des laboratoires de santé Publique dans les pays membres de la communauté de l’Afrique de l’Est mise en place depuis bientôt deux ans a déjà marqué des avancées significatives dans le laboratoire de Rumonge.

Les activités en rapport avec la clientèle se sont améliorées de manière remarquable a-t-il déclaré. Ces propos sont aussi confirmés par le chef de service laboratoire Rumonge. Avant le projet, la coordination des services n’était pas aisée. L’accueil et le suivi des clients, n’étaient pas assurés de manière soutenue. L’échange des informations avec d’autres services n’existaient pas. L’archivage et le classement des documents étaient quasi inexistants, le manuel des procédures est aujourd’hui disponible. Bref le service est mieux organisé.

Dr Jérôme Sinkibashikako a aussi déclaré que le Projet EAHPLN a organisé une série de formation à l’intention des membres du personnel de laboratoire notamment en bio sécurité, la formation sur le programme SLMTA, la gestion des déchets. Après cette formation, la valeur ajoutée se fait remarquer à l’œil nu. La coordination du service laboratoire est une réalité. Des réunions de sensibilisation et de partage de responsabilités sont régulièrement organisées. Aujourd’hui, il est facile de retrouver un dossier du client car le classement des documents est bien organisé.
Les laboratoires sont équipés en informatique comme les photocopieuses, le traitement des données devient aisé. Selon, le chef de service laboratoire de Rumonge, l’enquête communautaire révèle que 70% des clients interrogés sont satisfaits. En effet, les heures de prélèvement et des remises de résultats sont bien fixées et un accueil pour orienter les clients est assuré dans le laboratoire.

La même situation évolutive est observée dans le laboratoire de Makamba. Selon le chef de laboratoire de Makamba, le personnel n’était pas très motivé avant l’implantation du projet. Le patient n’était pas informé des résultats ! Au niveau de l’analyse, la machine ne fonctionnait pas correctement. La traçabilité des données n’étaient pas assurée ! La formation du personnel était quasi inexistante. A ce niveau, tout était dans le laxisme presque total ! Le patient devrait attendre des réponses sans lendemain ! Le temps de remise des résultats aux clients restait dans le secret total du laborantin ! Au niveau de la documentation et archivage, le désordre ne permettait pas de retrouver facilement les dossiers !
Aujourd’hui, grâce à la formation du personnel de laboratoire il y a lieu d’attester une évolution progressive du rendement ! Maintenant toute activité est planifiée dans le temps. Chaque personnel a un cahier de charges bien établi et cela chaque jour et chaque semaine ! La formation du personnel est planifiée en fonction des besoins ! Des équipements comme l’imprimante, un scanner, une photocopieuse et un lap top sont disponibles et cela permet la saisie et l’exploitation des données ! Avec l’avenu du projet, la rupture des stocks est maitrisée.

Ces outils permettent d’enregistrer les données avec des copiés de sauvegardes. La sécurité est aussi prise en compte dans les activités du laboratoire. Chaque accident est signalé à l’aide d’une fiche conçue à cet effet.
L’archivage est aujourd’hui une réalité dans le cadre de notre activité laboratoire. Le client est informé du temps d’attente des réponses, les délais d’attente, bref, la communication avec les clients est très active pour le moment. La formation a aussi touché l’aspect en rapport avec la ségrégation des déchets dans le cadre de la GDBM. Aujourd’hui le personnel est sensibilisé sur la ségrégation et l’étiquetage des déchets bio médicaux.

Malgré ces progrès, des contraintes ne manquent pas. Une faible communication avec le service de hôpital pour que chaque employé fasse son travail comme il se doit. Des réunions de sensibilisation sont organisées mais des résultats tangibles en matière de changement d’attitude trainent car en effet les changements de comportement demandent du temps. Une autre contrainte non des moindres est liée à la rupture des stocks à cause de la lourdeur administrative dans les services du marché public et surtout les délais qui sont relativement longs.

Les progrès sont confirmés par les résultats d’évaluation par les pairs qui vient d’avoir lieu au mois de novembre 2014 à Bujumbura. Le graphique ci-dessous montre l’évaluation des performances du laboratoire de Makamba depuis le début du mois de février 2012 jusqu’en novembre 2014. Alors qu’il n’avait aucune étoile en février 2012 avec un score de 15, aujourd’hui, il est à 72 avec deux étoiles. En novembre 2013, le laboratoire n’avait qu’un score de 52 à une étoile seulement. Télecharger