Lancement du Projet Kira



LE MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LUTTE CONTRE LE SIDA EN COLLABORATION AVEC LA BANQUE MONDIALE LANCE LE NOUVEAU PROJET KIRA

Le 18 septembre 2017 à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, en collaboration la Banque Mondiale, ont procédé au lancement officiel du nouveau projet d’appui au Système de Santé-KIRA.

Les cadres du MSPLS, les représentants de la BM, UNICEF, OMS, UE, UNFPA, Coopération Suisse, USAID, les ONGS nationales et internationales œuvrant dans le domaine de santé communautaire ont répondu à l’invitation.

Dans son discours d’ouverture, Madame la Ministre a déclaré que le Projet KIRA vient consolider les acquis du Projet PADSS en matière de renforcement du système de santé. Elle a rappelé à tous les acteurs que le projet KIRA vient s’aligner sur la nouvelle vision du secteur de la santé au Burundi (Politique Nationale de Santé 2016-2025). Concrètement a-t-il précisé, le Projet KIRA va renforcer la politique de gratuité en faveur des enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Le Projet KIRA va appuyer la santé communautaire avec un focus sur les Groupements d’Agents de santé communautaire. Ces derniers vont être contractualisés dans le cadre du FBP seconde génération avec un focus sur le FBP communautaire.

Aux yeux de l’autorité de régulation les communautés en tant que principaux bénéficiaires des interventions du MSPLS, doivent s’impliquer davantage comme acteurs directs et non passifs. Les partenaires techniques et financiers du MSPLS ont été priés de converger vers la même vision pour apporter leur soutien au FBP communautaire. En outre elle a salué les perspectives du projet, qui vont contribuer à la résolution des problèmes liés à la qualité des soins, données du système sanitaire, à l’utilisation des données et à l’approvisionnement en médicaments au niveau des formations sanitaires.

Le Représentant Résident de la Banque Mondiale a quant à lui salué la collaboration entre le MSPLS et les autres parties prenantes durant toute la période de préparation du Projet. Il a souhaité la participation de chaque acteur dans la réussite du projet. Il a en outre précisé que le projet va apporter une valeur ajoutée dans la réduction du taux de mortalité infantile et maternelle.

Bref Rappel des Communications lors des travaux

Après les cérémonies d’ouverture, des communications en rapport avec des thèmes portant sur le Projet KIRA, le FBP communautaire, les acquis du PADSS, les enquêtes SARA et EDS 2016, ont été donnés. Les participants ont émis des avis sur des préoccupations majeures afin que le système de santé soit davantage performant.

C’est le Directeur Général des Services de Santé et de la Lutte contre le Sida, qui a présenté les objectifs du projet KIRA, les composantes et les intervenants impliqués dans la mise en œuvre. Il a mentionné les stratégies de pérennisation notamment la pérennité financière, institutionnelle, la maîtrise des couts en vue d’assurer une sauvegarde contre les risques de déficits exacerbés.
En guise de rappel, au niveau de la pérennité financière, il y a lieu de mentionner l’engagement du Gouvernement à accroître sa contribution au Financement du programme Gratuité-FBP de 0,1 point de pourcentage chaque année par rapport au budget général : soit 1.5% en 2017, 1.6% en 2018, 1.7% en 2019, 1.8% en 2020 et 1.9% en 2021.
La Directeur du Département de la promotion de la santé, Hygiène et Assainissement a fait une présentation sur le FBP communautaire avec Focus l’évaluation et l’achat de la performance des groupements d’agents de santé communautaire (GASC).
Après avoir montré la contribution du PADSS aux résultats du secteur de la santé par le renforcement de la fonctionnalité des services de santé, Dr Thaddée NDINDURWAHA cadre de la CT-FBP a présenté les défis qui persistent en termes de qualité des prestations cliniques, (respect des protocoles et normes), de la demande de soins, de la formation des ressources humaines, du système d’approvisionnement en médicaments et autres intrants, du système d’information sanitaire.
Le Directeur du département de la Planification, du Suivi Evaluation et des Politiques de santé, Mr NKINDIYABARIMAKURINDA Sublime a quant à lui présenté quelques résultats des enquêtes SARA et EDS 2016. Il a pu dégager des indicateurs en souffrance liés à la nutrition, le paludisme, la santé maternelle et infantile, la disponibilité des services, la disponibilité des médicaments et l’utilisation des services de santé.

Echanges et préoccupations des participants.

La qualité de services en milieux de soins a occupé le devant. En effet des pratiques parfois de nature à biaiser les résultats lors de l’évaluation qualité par les pairs ont été reconnues par les gestionnaires –responsables des formations sanitaires du niveau périphérique.

Un des participants a précisé que la démarche qualité est un processus continu. Une situation de départ permet aux responsables des formations sanitaires de s’évaluer régulièrement et observer un pas franchi. Après quelques temps réaliser une auto évaluation pour observer si le niveau supérieur est atteint et ainsi de suite.
Ce qui est important est d’avancer. Ne jamais se complaire dans une situation en deçà de la moyenne en matière de qualité de services rendus a-t-il déclaré. Il a poursuivi sa réflexion en précisant que la qualité de services recherchés n’est pas celle des pays développés comme la Norvège mais le niveau de qualité de services répondant aux besoins vitaux des patients burundais correspondants aux moyens dont dispose l’organisation.
Il y a lieu de rappeler que le Secrétaire Permanant qui a clôturé les travaux a recommandé aux formations sanitaires de mener des réflexions approfondies et trouver des stratégies durables pour améliorer la qualité des services.    [Télécharger l'article en PDF]

Sakaganwa JP






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